Présentation du sujet

Dans mon mémoire, je me suis penché sur la relation entre l'album RENAISSANCE de Beyoncé et le Ballroom : un mouvement LGBTQIA+ afro-américain/latino-américain ayant explosé dans les années 80. Les Balls (soirées Ballroom) étaient des lieux tenus secrets mélangeant danse, performances, défilés de mode, concours, acting...ayant permis aux minorités persécutées par une société raciste et homophobe de s'exprimer librement par le biais de la mode et de la danse. Un mouvement décisif dans l'histoire Queer, et pourtant très peu connu par delà les États-Unis. À travers un album reprenant les différents codes du Ballroom tels que l'esthétique flamboyante et disco, la musique House, ou encore des textes poussant à la libération des corps et à la célébration, Beyoncé permet un regain d'attention sur une culture fragile, ayant déjà échappé à l'oubli lors de la période du SIDA. À travers ces écrits, j'étudie ces similarités entre passé et présent tout en questionnant la légitimité de cet album : pourquoi Beyoncé souhaite-elle pointer du doigt cette période en particulier ? L'album est-il un hommage fidèle au Ballroom ? Les motivations de l'artiste s'arrêtent-elles à un simple désir de résoudre un soucis de représentation ? 

À l'aide d'une problématique générale, je tente de répondre à ces différentes interrogations :

Est-il possible de considérer RENAISSANCE de Beyoncé comme représentatif du Ballroom et comme défendeur de la cause LGBT + ? 

Le mémoire-objet

J'ai décidé de faire mon mémoire sous la forme d'une platine de DJ, référence à la musique House mobilisée à la fois dans RENAISSANCE et le Ballroom. Genre apparu dans les années 80 à Chicago, la House a permit l'émergence des Disc Jockeys (DJ), grâce à une idéologie de bricolage : le genre disco étant devenu trop élitiste à la fin des années 70, les minorités recluses dans les quartiers décident de créer un style musicale plus accessible et plus malléable, à l'aide d'outils simples et d'une production presque artisanal (les DJ se produisaient à l'origine dans des garages) leur permettant de créer une musique à laquelle elles s'identifient, à base de mélanges de sonorités, de basses, de samples...La House est donc devenue partie intégrante du Ballroom, due à un partage d'idéologie ainsi qu'à la forte popularité des DJ lors des Balls.

 

Pour ce qui est de la mise en page, j'ai décidé de faire un magazine format A4 reprenant une esthétique eighties à l'aide d'illustrations reproduisant les affiches collées dans la rue pour promouvoir les soirées Ballroom, d'images traitées en bi-chrome et de typographies vintage.

 

Le tout dans une gamme chromatique diversifiée, reprenant les couleurs du drapeau LGBTQIA+.